Cinéma 03 déc 2019

Marona, un extraordinaire voyage de cinéma

Le long-métrage d'animation d'Anca Damian était projeté en avant-première le 2 décembre dans le cadre des Coups de coeur de la SACD. Une partie de l'équipe était présente.

Remarqué à Annecy où il était sélectionné en juin dernier, L'Extraordinaire Voyage de Marona raconte l'histoire d'une petite chienne victime d'un accident de voiture qui se remémore sa vie et les moments passés avec ses différents maîtres. Le long-métrage d'animation était présenté en avant-première au Cinéma des cinéastes lors d'une séance Coup de coeur de la SACD, en présence d'une partie de l'équipe.

La réalisatrice Anca Damian n'a pu être présente mais avait adressé depuis la Roumanie un petit message vidéo à destination du public pour expliquer sa fierté de voir ce projet arriver à son terme avec une sortie en salles le 8 janvier prochain :  "C'est un film fait avec le coeur, de manière artisanale. J'ai fait le lien entre des équipes installées en France, en Belgique et en Roumanie. Le responsable de la conception graphique des personnages, Brecht Evens, est un Belge qui vit à Paris, et l'une des deux créatrices des décors [avec Sarah Mazzetti], Gina Thorstensen, est une Norvégienne qui vit au Danemark. Mon fils Anghel Damian, le scénariste, écrivait là son premier film. Faire que toutes ces créativités s'additionnent sur mon projet a été le plus grand défi."

La réalisatrice salue les possibilités offertes par le cinéma d'animation pour apporter un traitement nuancé à de telles histoires : "Plus qu'un film pour la famille, j'y vois un film qui porte un message profond sur la vie, sur l'amour. C'est un film qui parle de perception paradoxale. Dans la vie, on rit, on pleure, parfois en même temps. On peut recréer ça en animation : faire surgir la subjectivité derrière ce qui est apparent, rendre visible l'invisible." 

Présent sur scène, le compositeur Pablo Pico, enchanté de sa participation à ce film pour lequel il a composé de son aveu un nombre record de musiques, a raconté comment il avait travaillé avec la réalisatrice : "J'ai composé les thèmes avant de voir une seule image sur la foi des descriptions d'Anca. Je livrais des maquettes, elles étaient quasiment toutes refusées, je les retravaillais et Anca me disait qu'on verrait plus tard. Puis un jour, elle m'a montré le film. Elle avait mis toutes mes musiques dessus et ça marchait. Je me suis dit qu'elle savait vraiment ce qu'elle voulait pour son film."

Le producteur Ron Dyens (Sacrebleu) a quant à lui souligné la patte française d'un projet "fait à 60% en France, sur trois sites : en région Sud, Aquitaine et Grand-Est". Ils étaient tous deux accompagnés par les deux jeunes comédiennes Shyrelle Mai Yvart et Maïra Schmitt. La soirée étaient présentée par Mathilde Maraninchi et Fabienne Gambrielle, administratrices Animation de la SACD.

Remerciements : Sacrebleu.

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