Cannes 16 mai 2016

France Télévisions : « Rendre les films disponibles en télévision de rattrapage devient indispensable »

La SACD a accueilli sur son stand Valérie Boyer, directrice générale de France 2 Cinéma, et Cécile Négrier, directrice générale de France 3 Cinéma, pour évoquer les grandes lignes de la politique en faveur du cinéma de France Télévisions. Chaque année, France Télévisions s’engage pour un montant d’environ 60 millions d’euros.

Pour France 2 Cinéma, le maître-mot est celui de la continuité : un engagement à soutenir la diversité des films et des sujets, une volonté d’accompagner des auteurs confirmés autant que des auteurs de premiers et de seconds films. Valérie Boyer confirme l’investissement de France 2 dans 30 à 35 films par an avec un montant moyen d’investissement qui s’établit, depuis plusieurs années, autour de 1 million d’euros.

France 3 Cinéma inscrit aussi sa démarche dans le cadre de la continuité, avec à sa tête depuis février dernier Cécile Négrier qui a succédé à Daniel Goudineau. France 3 investit dans 25 à 30 films par an, avec un montant moyen d’investissement un peu inférieur à France 2 autour de 800 000 euros. Le budget moyen des films que la chaîne finance est d’environ 5 millions d’euros. La logique de financement est également celle d’un équilibre entre le soutien à l’émergence de nouveaux auteurs et la fidélité avec des parcours d’auteurs. Quelques films d’animation sont également soutenus par France 3.

La préoccupation principale de France 2 Cinéma et France 3 cinéma est aujourd’hui celle de la place du cinéma dans l’offre France Télévisions. S’il y a une réflexion qui a été engagée sur une meilleure éditorialisation des films à l’antenne, le constat de Valérie Boyer et Cécile Négrier est celui de la nécessité de pouvoir rendre disponible les films en télévision de rattrapage. L’absence du cinéma en télévision de rattrapage contribue, pour elles, à marginaliser le cinéma, seul genre qui n’est pas disponible sur Pluzz.

France Télévisions acquiert maintenant très largement les droits pour exploiter en rattrapage des œuvres qu’elle achète. Néanmoins, elle ne les exploite pas encore dans l’attente de la conclusion des négociations qui ont été engagées avec les organisations professionnelles.