Télévision 24 oct 2016

Animation française sur Gulli : la SACD obtient de nouveaux engagements de diffusion

La SACD est très satisfaite des modifications que le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) a décidé d'apporter à la convention de la chaîne Gulli, actant ses nouveaux engagements à l'égard de l'animation d'expression originale française.

Ce nouveau régime d'obligations est beaucoup plus équilibré que celui que les producteurs d'animation du SPFA et Gulli avaient conjointement demandé au CSA d'inscrire dans la convention de la chaîne en début d'année. Cet accord bilatéral, négocié hors de toute présence et de toute information des auteurs, proposait au CSA de réduire fortement les obligations de diffusion d'œuvres d'animation française en contrepartie d'une augmentation des investissements de la chaîne dans l'animation au bénéfice des producteurs indépendants et d'une diminution de la durée des droits de la chaîne. 

Cette proposition de moins disant-culturel était en parfaite contradiction avec les objectifs de la politique audiovisuelle française au service de la diversité culturelle et d'une large diffusion des œuvres d'expression originale française. Elle était totalement inacceptable pour la SACD : sa mise en œuvre aurait lésé tant les téléspectateurs que les auteurs français.

Le CSA a fort justement décidé d'associer la SACD et les auteurs aux travaux préparatoires à la modification de cette convention.

En particulier, le CSA a retenu deux engagements qui ne figuraient pas dans l'accord Gulli/SPFA : 

  • un engagement annuel de GULLI de diffuser 1930h d’animation d'expression originale française entre 6h et 24h, renforçant ainsi de près de 400 heures l'exposition de la création d'animation française envisagée par l'accord entre le producteurs et la chaîne.
  • la garantie d’une exposition minimale entre 6h-19h (1330h) en 2016, (1425h) en 2017 et en 2018 (1520 h).
     

La SACD remercie vivement le CSA d'avoir exercé pleinement son rôle de régulateur en favorisant la concertation professionnelle, en travaillant à dégager des consensus et en trouvant un juste équilibre entre l'impératif de soutenir la création d'animation d'expression originale française et la souplesse de programmation revendiquée par Gulli.

C'est aussi la traduction de l'engagement pris par son président, Olivier Schrameck, lors du dernier FIPA à Biarritz en janvier 2016, de veiller à ce que toutes les parties prenantes, et notamment les auteurs, soient associées aux discussions professionnelles concernant les orientations des chaines en faveur de la création audiovisuelle patrimoniale.

À l'heure où une négociation doit justement s'ouvrir avec France Télévisions sur sa politique en matière d'animation, la SACD est certaine que le service public ne commettra pas la même erreur de méthode et associera d'emblée les auteurs,  qui sont au cœur du processus de création, aux discussions.