Spectacle vivant 27 jan 2015

Tous les Théâtres en fête à la SACD

Les lauréats 2014 des Prix Plaisir du Théâtre sont Gérard Desarthe et Thomas Jolly.

Le rendez-vous incontournable de la création théâtrale

Depuis 2007, la SACD donne rendez-vous chaque année aux auteurs et artistes du monde du théâtre afin de célébrer la création théâtrale.

Elle est heureuse d’accueillir l’association Plaisir du Théâtre dont le jury indépendant, présidé par René de Obaldia de l’Académie française (composé d’écrivains, de critiques de théâtre et de comédiens anciens lauréats), attribue chaque année deux prix. Pour l’année 2014, Armelle Héliot a remis le Prix Plaisir du théâtre-Marcel Nahmias 2014 au metteur en scène et comédien Gérard Desarthe, et le Prix Jean-Jacques Gautier 2014 au comédien et metteur en scène Thomas Jolly.

La cérémonie s’est déroulée le 26 janvier dans les salons de la SACD en présence de Sophie Deschamps, présidente du Conseil d’Administration de la SACD, de Pascal Rogard, directeur général, de Louise Doutreligne, présidente de la commission Théâtre, accompagnés de membres du Conseil d’Administration.

Les lauréats de l’édition 2014

Le Prix Marcel Nahmias décerné à un écrivain ou à un comédien de théâtre (pour l’ensemble de son œuvre ou de sa carrière) est remis cette année au metteur en scène et comédien Gérard Desarthe.

Fils d’ouvrier menuisier, Gérard Desarthe naît en 1945 à Paris. À l’issue d’une adolescence agitée, il décide à 17 ans d’aller au bout de son rêve et de devenir comédien. À partir de 1963, celui qui se qualifie « d’acteur autodidacte » entame une carrière de comédien et travaille sous la direction notamment de Pierre Valdé, Jean-Michel Ribes, Jean-Pierre Dougnac, Denis Llorca, Marguerite Duras, Luc Bondy, Bernard Murat, Dominique Pitoiset et travaille à plusieurs reprises sous la direction d’André Engel, Jean Jourdheuil, Roger Planchon, Giorgio Strehler, Jean-Luc Boutté, Patrice Chéreau. Lauréat à deux reprises du Prix du Syndicat de la critique en 1978 pour Jean-Jacques Rousseau et en 1985 pour L’Illusion comique et Le Misanthrope, il reçoit en 1989, le Molière du comédien pour Hamlet de Shakespeare mis en scène par Patrice Chéreau.

On remarque également sa présence au cinéma et à la télévision sous la direction de Michel Deville, Claude Miller, Alain Corneau, Bertrand Tavernier ou encore Claude Berri, mais ce sont les planches qui l’attirent et désormais la mise en scène, qui dès 1986, le passionne. Parallèlement à son travail d’enseignement au Conservatoire National Supérieur Dramatique, il met en scène de nombreuses pièces telles que Le Cid (1988), Hygiène de l’assassin (1994), Turcaret (2002), L’amour en quatre tableaux (2006), Blackbird (2011) et Dispersion (2014).

Le Prix Jean-Jacques Gautier, du nom du célèbre critique du Figaro, décerné depuis 1989 à une personnalité émergente du monde du théâtre, est attribué pour l’année 2014 au metteur en scène et comédien Thomas Jolly.

Né en 1982 à Rouen, Thomas Jolly se passionne pour le théâtre dès l’âge de 11 ans. De classes en cours de théâtre, le comédien crée, parallèlement à sa licence d’études théâtrales, sa première compagnie. En 2003, il entre à l’École Nationale Supérieure du TNB à Rennes dirigée par Stanislas Nordey, et travaille notamment sous la direction de Jean-François Sivadier, Claude Régy, Hubert Colas ou encore Marie Vayssière.

En 2006, Thomas Jolly fonde sa compagnie la Piccola Familia composée de comédiens rencontrés au fil de sa formation au TNB, et commence son travail de mise en scène avec la pièce de Marivaux Arlequin poli par l’amour.

Entre ses créations et les commandes, il poursuit un travail de transmission engagé dès 2011 auprès de la 7ème promotion de l’école du TNB. 2010 est une date importante, il entame son travail sur Henry VI de Shakespeare qui aboutira à la création d’un spectacle hors-norme de 18 heures clos en 2014 et présenté dans son intégralité à l’occasion du 68ème Festival d’Avignon. C’est également en 2014 que Thomas Jolly devient artiste associé au TNB de Rennes. En 2015, il devient artiste associé au Théâtre National de Strasbourg.